Dans le langage courant, quand quelqu’un dit qu’il aime « les animaux », cee catégorie n’inclut pas les êtres humains. De même, quand on dit de quelqu’un qu’il se comporte « comme un animal », on considère qu’il n’agit pas d’une manière digne d’un humain. Il semble donc que nous opérons spontanément une séparation entre« nous » – les êtres humains – et les animaux. Mais ne devrait-on pas plutôt dire les « autres animaux » ? Car du point de vue de la science du vivant – la biologie – l’être humain fait bien partie de la catégorie des animaux : « nous » appartenons à l’espèce Homo Sapiens, une espèce parmi tant d’autres dans la lignée du genre Homo et dans l’ensemble du règne animal. L’être humain est-il donc un animal comme un autre ? On ne peut en effet nier qu’il y a de la différence entre l’humain et les autres animaux. Mais celle-ci est-elle une différence de degré dans le développement de capacités qui se trouvent également dans d’autres espèces ? Certaines capacités sont-elles au contraire propres à l’être humain ? Ou bien l’être humain est-il d’une nature radicalement différente ?